Le RAN (réseau d’accès sans fil) couvre la partie située entre le terminal et le réseau central, au niveau des sites cellulaires. Traditionnellement, il repose sur une solution globale (radios, matériels, logiciels) issue d’un même fournisseur. L’écosystème Open RAN (*) permet une flexibilité et une grande interopérabilité avec une ouverture totale aux déploiements multifournisseurs.
Pour les opérateurs, la démarche ouvre la porte à une réduction des coûts et du time-to-market. Ainsi qu’à un plus grand potentiel d’innovation. Il existe aussi un enjeu de souveraineté.
Cette démarche ne montre-t-elle pas la voie pour la construction ? L’ouverture des données est un enjeu stratégique en terme d’évolution des métiers par la mutualisation, de compétitivité, de transformation numérique pour faciliter la transformation écologique du bâtiment.
Alors que le plan BIM 2022 travaille à l’élaboration d’un dictionnaire national de propriétés, il est nécéssaire de compléter cette démarche avec une interopérabilité native entre données et applications. C’est indispensable pour s’affranchir de la tutelle des plateformes d’interopérabilité qui traitent les formats propriétaires des objets BIM, formats inadaptés et qui n’adresse que 5% des entreprises concernées.
Comment faire qu’une donnée produite par n’importe quel acteur soit exploitable dans n’importe quelle application pour garantir la liberté d’entreprendre dans un processus numérique ?
* O-RAN Alliance, association créée en 2018 à l’initiative de cinq opérateurs, dont le français Orange, aux côtés d’AT&T, de Deutsche Telekom, de NTT Docomo et de China Mobile.