Le secteur de la construction connaît une transformation profonde avec l’essor du numérique. Dans ce contexte, l’adoption de solutions libres, ouvertes et interopérables représente un enjeu majeur pour les collectivités locales. Elle constitue un levier essentiel pour améliorer la maîtrise des projets, optimiser les coûts et assurer la performance durable du patrimoine bâti.
L’utilisation de formats ouverts structurants tels que l’IFC, complété par le format OpenDTHX récemment normalisé par l’ETSI, permet d’assurer une continuité numérique complète et pérenne. L’IFC garantit un modèle de données commun pour la conception et la coordination. OpenDTHX, grâce à une grammaire légère, normalisée et indépendante des applications, offre un niveau complémentaire de structuration fine, particulièrement adapté aux usages d’exploitation, de maintenance, de performance et d’intégration avec les systèmes techniques ou IoT.
Cette combinaison renforce la souveraineté des données, limite la dépendance à un fournisseur unique et facilite la réutilisation des informations tout au long du cycle de vie des bâtiments. Elle permet également une meilleure articulation entre les services internes, les prestataires et les outils métiers, tout en soutenant les politiques de sobriété numérique et de transition écologique.
Pour les collectivités, les bénéfices sont concrets : meilleure connaissance des bâtiments, anticipation des besoins de maintenance, pilotage précis des performances énergétiques, réduction des coûts d’exploitation et possibilité de développer de nouveaux services basés sur les données (analyse, automatisation, sécurité, planification, accessibilité, rénovation, etc.).
Dans cette perspective, il apparaît indispensable d’encourager un écosystème numérique fondé sur des standards ouverts, accessibles et soutenables, afin de garantir la pérennité des données publiques et de renforcer l’autonomie des acteurs territoriaux.